Découvrez Homo Economicus, le talk de Daniel Cohen, en Cartoons !
Changez de perspectives !
Retrouvez en images les idées fortes du speaker Daniel Cohen sur notre situation économique, et l’impact actuel et futur que peut avoir la révolution numérique sur le sujet.
Toutes les illustrations ont été réalisées en direct durant la conférence USI par Tonu, dessinateur pour l'agence de communication CartoonBase. Des dessins et des idées pour un été inspiré...
Homo Economicus – “I think there is nothing left to buy”
Les besoins humains ne sont jamais absolus. Notre désir de consommation est toujours influencé par l’environnement dans lequel nous vivons. Le côté obscure de ce constat tient en une phrase “Keep up with the Joneses” : on désire systématiquement ce que notre voisin possède, et même avoir plus que lui ! Un homme peut très bien être riche, tant qu’il ne possède pas les mêmes choses que son entourage, il ne sera pas heureux.
« Vous êtes plus riche et ça n’a aucune espèce d’influence sur votre bien-être. » Daniel Cohen
A never ending economical growth?
Selon la théorie de Keynes, les sociétés devaient être tellement riches d’ici 2030, que les hommes ne seraient plus censés travailler plus que de 2h à 3h par jour pour se concentrer sur de nouvelles activités (morale, éthique etc.). En l’espace d’un siècle, le revenu moyen a été multiplié par 7 mais Keynes s’était trompé sur l’usage de ces richesses.
Nos sociétés modernes sont avides de croissance économique.L’homme veut s’ enrichir toujours plus ‑ et plus que son voisin (voir cartoon « Homo Economicus ») !
La croissance est l’aliment qui fait tenir les sociétés modernes, pas la richesse en elle-même.
Pourquoi sommes-nous accro à la croissance économique ? Les détails dans le compte-rendu complet du talk de Daniel Cohen
Réveiller la croissance
Que faut-il penser des perspectives de croissance de nos sociétés ?
Il y a deux écoles : certains économistes pensent que la croissance n’est pas morte, bien au contraire. D’autres considèrent qu’il n’y a déjà plus de croissance.
L’un des chefs de file du premier courant est A,drew McAfee . Ce dernier se base sur la loi de Moore selon laquelle la puissance de calcul des microprocesseurs double tous les 18 mois. McAfee considère que nous entrons dans une deuxième aire de croissance, bien plus formidable que la précédente. C’est maintenant que nous allons pouvoir observer les traces de la transformation numérique sur notre vie ordinaire.
A lire : Andrew McAfee, le deuxième âge des machines
Le chef de file du courant sceptique est Robert Gordon. C’est en étudiant les statistiques qu’il émet ses critiques : certes la Loi de Moore est d’actualité, mais force est de constater que la croissance ne cesse de chuter depuis plus de 30 ans. Selon lui, les nombreuses crises économiques ne sont pas dues à une baisse de croissance mais plutôt au fait qu’on en avait surestimé le potentiel.
De plus, les technologies avancent aujourd’hui toutes seules en laissant le travail humain de côté ; elles n’aident plus à augmenter la productivité du travail de l’homme. (Voir cartoon “The Smile Economy”.)
Que penser de ces deux théories ?
Pour Cohen, il est impossible pour un économiste de faire des prévisions pour les 30 prochaines années. Cependant, bien qu’on puisse considérer cette incertitude comme un échec, il n’en est rien. Cette méconnaissance du futur nous offre l’occasion de tout réinventer et nous force à chercher avec humilité de nouvelles opportunités.
The « Smile » economy
Au 20e siècle, la technologie complétait le travail de l’homme. La puissance de l’un démultipliait la puissance de l’autre (principe d’Archimède). Cela entraînait un gain de productivité et l’augmentation des salaires. Au 21e siècle, on assiste à une substitution du travail de l’homme par les technologies. S’ensuit une polarisation du marché de l’emploi : l’emploi tient aux deux bouts, mais s’affaisse au milieu, là où le travail est substitué par la technologie. Les emplois situés aux deux bouts et qui survivent à la numérisation du monde sont ceux « tout en haut et tout en bas » selon Cohen (entendons, ceux qui rapportent le plus, et ceux qui sont moins bien rémunérés).
Le numérique ne peut aller tout en bas pour l’instant. Les emplois tels qu’assistante sociale, professeur, etc… survivent car la technologie ne les atteint pas. En haut, la technologie est au service de l’homme mais ne le remplace pas.
D’où une économie en U, également appelée “The Smile Economy".
Envie d’en savoir plus ? Retrouvez les questions posées par les participants à Daniel Cohen lors de la conférence.