I am the Cavalry, composée de chercheurs et de hackers, s’est donné pour rôle d’identifier les failles informatiques dans tous les domaines concernant la sécurité publique et la vie humaine. Car en théorie, tout objet connecté pourrait se faire contrôler à distance : une voiture, un frigo, une caméra de surveillance, un grille-pain… Pour Elazari, « nous devons devenir les CTO de nos propres corps, de nos voitures, et même de notre maison ». Car même si nous ne le voulons pas, nous allons inéluctablement avoir de plus en plus d’objets connectés chez nous.
Les actions de ces « friendly hackers » ont servi d’électrochoc pour de nombreuses entreprises et organisations dans le monde entier. Comme le disait si justement Barnaby Jack « You have to demonstrate a threat to spark a solution » (il faut prouver la menace pour déclencher une solution). Ainsi, à la dernière Def Conf des hackers, Tesla a récompensé les experts de la sécurité qui ont mis en lumière les failles informatiques de leurs voitures. Une société de yachts a également fait appel à des hackers pour tenter de dérouter leurs bateaux – sans surprise, ceux-ci ont réussi à modifier le signal envoyé par le gps et à modifier la trajectoire de quelques degrés.
Le programme de collaboration entre hackers et entreprises Bug Bounty existe depuis quelques années et fait des adeptes parmi les grands du web (Mozilla, Facebook, Etsy, Mastercard…), jusqu’aux services de sécurité gouvernementaux. L’idée : placer un marqueur sur son site pour indiquer sa participation au programme, et récompenser les hackers arrivant à identifier les failles informatiques de leur système. En 2016, le Pentagone a lancé son propre programme, « Hack the Pentagon », et a reçu son premier rapport de vulnérabilité en moins de 15 minutes. Au final, ce sont plus de 200 failles qui ont été identifiées en quelques semaines.
Elazari achève sa conférence avec quelques conseils pour les entreprises :
La cybersécurité concerne la protection de notre mode de vie. Et pour cela, les hackers sont les talents dont nous avons tous besoin. « Qu’ils soient bons ou mauvais, ils nous forcent à réagir, à évoluer et à devenir meilleurs. »