Sécuriser notre futur : le nouveau visage de la cybersécurité
« Nous allons passer d’un Internet centré sur de l’information symbolique à un Internet incorporé dans notre monde » assure Nicolas Demassieux.
Une révolution débutée avec la déferlante des objets connectés. Un exemple avec l’extincteur qui pourrait bientôt passer d’un simple outil d’urgence à un véritable média d’assistance en cas de crise. Autonome et connecté, l’extincteur saura évaluer sa pression intérieure et donc détecter s’il est utilisé. Il pourra alors envoyer des notifications aux pompiers qui en retour interagiront avec nous pour nous guider sur son juste usage et sur les dispositions à prendre. Nous ré-imaginons notre façon d’appréhender le monde et « transformons la nature de notre relation avec l’espace digital ».
Aujourd’hui nous accédons au monde numérique à travers une interface solide comme un ordinateur ou un smartphone, mais demain, les dispositifs de réalité augmentée se démocratiseront et favoriseront une hybridation entre le monde physique et le monde virtuel. L’Internet of Things (IoT) et son flux constant de données permettront aux utilisateurs de se coordonner à cet Internet ambiant, environnant, à travers leurs différents devices. Chacune de nos actions enrichira le monde qui nous entoure dans une contribution continuelle entre humains et outils digitaux.
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Cette interaction simple et implicite avec notre environnement connecté va peu à peu permettre un réaménagement de notre planète. À l’aide de capteurs et microprocesseurs, la connexion entre la Terre et nos systèmes de transmission et d’information deviendra de plus en plus symbiotique pour « passer d’une connaissance théorique limitée du monde physique à un Internet doté de sens, de muscles et on l’espère, de cœur » déclare Nicolas Demassieux. Après la théorie de l’homme augmenté, celle la planète augmentée ? Il semblerait.
Évoquant le mathématicien Claude Shannon qui théorisa le processus de communication entre un transmetteur et un récepteur, Nicolas Demassieux insiste sur l’importance vitale de la circulation de l’information. Notre éco-système lui-même repose sur cet échange. De la migration des espèces aux courants marins en passant par le parcours d’un pollen porté par le vent, notre environnement naturel a toujours su, d’une manière ou d’une autre, faire voyager les informations nécessaires à sa préservation.
« La Terre est, depuis toujours, un gigantesque calculateur biologique. L’ensemble de cette machine vivante calcule et communique avec une puissance supérieure à n’importe lequel de nos processeurs » conclut Nicolas Demassieux, qui imagine un Internet s’inspirant de l’accélération de la communication biologique pour des performances toujours croissantes.
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